Québec, octobre 2007 - page 1.
Le Québec apparaît à de nombreux chasseurs français comme un paradis de la chasse, pour le gros gibier comme pour le petit gibier. Avec un chien de trois ans qui commence à être en pleine possession de ses moyens, j'ai succombé à l'appel de la forêt.
J'ai pris un voyage tout prêt en pourvoirie (ce sont les hôtels ou auberges qui organisent les chasses pour les étrangers), c'est de toute façon presque l'unique solution.
Je suis tombé dans un groupe de chasseurs français comme il faut : des passionnés de bécasse et de chasse. Résultat : au petit déjeuner on parle chasse, à midi on parle chasse, à l'apéro on parle chasse, le soir on parle chasse. Et bien évidement on chasse toute la journée. Et sous la pluie toute la semaine. Le bonheur !
Le guide de chasse était une Québécoise amoureuse de la chasse sous toutes ses formes et des grands espaces, elle chasse d'ailleurs l'ours à l'arc !
Au bout d'une semaine, retour en France fatigué mais avec des images plein la tête, et une irrésistible envie de revenir.
L'appel de la forêt a encore eu raison de moi ! Je retourne dans la même pourvoirie. Cette année le groupe préfère rester au chaud plutôt que de crapahuter dans les bois. Le guide est un gamin des Pyrénées qui parle fort sans discontinuer. Et le Français avec qui je chasse préfère papoter à suivre le chien sur la bécasse.
Non aux guides de chasse français dans les pourvoiries québécoises ! Ce n'est pas le service que l'on peut attendre.
Le chien avec un an de plus me fait encore plus plaisir. Je prends mes premières photos de bécasse au sol. Grosse émotion !
Semaine mitigée, entre une chasse extraordinaire et environnement très moyen.
Les finances personnelles n'étant plus ce qu'elles étaient, je décide de ne pas aller au Québec cette année. Le boulot m'a permis de décrocher une affaire à Montréal. Et de nouveau l'appel de la forêt… Ma grande force de volonté a fini par céder, ce sera un déplacement mi-professionnel mi-chasse.
Mais pas question de retourner en pourvoirie cette année. Pour la raison évoquée plus haut et parce que les copains Québécois de l'équipe BlueBelton avec qui je discute depuis un an maintenant me donnent envie de voir autre chose. Leur vision n'est pas la vision commerciale que j'ai connue. Ce sont des amoureux de la bécasse, de leurs chiens, et de la chasse en général.
C'est aussi grâce à cette même équipe BlueBelton que je me suis mis à courir la betterave à la recherche de perdrix grises dans les plaines de Picardie ! Et j'adore ça ! Moi qui ne jurais que par la bécasse en Bretagne il y a encore un an !
J'ai la chance de voir en France de la bécasse tout au long de la saison. Pourquoi retourner au Québec pour la même chose ? La gélinotte m'avait déplu les deux premières années car trop rapide et trop imprévisible. Je ne comprenais pas ce que l'oiseau faisait, le chien non plus ne comprenait pas. Résultat : une grande frustration et peu de plaisir sur cet oiseau.
Chasser avec des Québécois au chien d'arrêt est l'occasion rêvée de découvrir ce gibier et de prendre du plaisir dans les sorties.
J'ai donc pris contact avec les copains : Asbed, Thierry, Jean et bien sûr Michel. Aller voir la bécasse américaine sans passer voir Michel ? Impensable !
Jean ayant hélas arrêté de chasser, j'aurais la chance de me faire guider par Asbed, Michel et Thierry.
Comme d'habitude, le voyage au Québec commence par Roissy. |
C'est parti, vol Air Canada 871 direction Montréal. Chargé au maximum (chien, fusil, vêtements de chasse, attirail pour le boulot, tenue correcte exigée pour les rendez-vous de boulot). Une fois à Montréal, direction la location de voiture. C'est bon, la caisse du chien tient dedans. Puis en route pour Sherbrooke chez Thierry. Je passe prendre mon permis de chasse à la poste - ce n'est pas plus bête que chez nous il y a quelques années où il fallait passer au Crédit Agricole et à la mairie !
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Sur la route de Sherbrooke.
Note : certaines photos sont prises par Hervé, d'autres par Asbed.