Québec, octobre 2007 - page 2.

Gélinotte à Sherbrooke

Nous attaquons à l'aube un petit bois avec les deux chiens. C'est la première fois que Thierry chasse avec plusieurs chiens. Sammy étrenne sa clochette française, ça ne la perturbe pas. Il fait presque trop chaud. Il est vrai qu'avec Thierry nous ne sommes pas en ballade ! Nous levons quelques gélinottes qui ne tiennent pas devant les chiens. J'espère qu'on y arrivera mieux demain ! Comme je m'y attendais le local de l'étape sait déjouer les tours de la gélinotte. Thierry sait ce qu'a fait l'oiseau, comment il a piété, pourquoi les chiens perdent l'odeur pour la retrouver plus loin. Mais cela ne nous empêche pas de nous faire avoir par les décollages violents.

La gélinotte piète à toute vitesse et se branche. C'est ce qui rend sa chasse au chien d'arrêt si difficile. Quand l'oiseau est branché, pas d'arrêt mais un décollage rapide. Heureusement que le bruit fort et très particulier des ailes indique un décollage, car dans la plupart des cas nous ne voyons même pas l'oiseau.

L'après-midi nous irons au canard, de même que le lendemain après-midi.


En route vers le terrain de chasse : des bernaches et des oies blanches.
Le deuxième jour nous retournons au même endroit. Comme le dit Thierry un oiseau tiré est un oiseau éduqué. Et donc nous n'avons eu droit qu'à des places chaudes sans même le bruit caractéristique du décollage. Pourtant les gélinottes étaient bien là ! Tangor a appris qu'il fallait chercher différemment. Quand elle perd la piste d'un oiseau piétard, elle augmente ses cercles autour bien plus que sur faisan ou bécasse. Nous avons eu de beaux arrêts de Sammy ou de Tangor, et à chaque fois les deux chasseurs se disaient : « cette fois c'est la bonne ! »

Canard au Lac Saint-Pierre


Le "duckboat" de Thierry. Hélas pas assez d'eau pour le sortir

Thierry est chasseur. Amateur de toutes les chasses. Chasse du cerf de Virginie à la carabine ou à l'arc, du petit gibier avec Sammy, du canard et des oies. Sa préférence va sûrement au canard. Donc direction le lac Saint-Pierre avec le bateau (un « duck-boat ») derrière la voiture. Le lac Saint-Jean est une étendue d'une centaine de kilomètres (à la mesure du Québec). Toute la partie sud est constituée d'une roselière. Hélas, pas d'eau cette année, les roseaux sont dans la vase. Le bateau va rester au sec, les bonshommes vont se mettre en cuissarde et se poser à quelques kilomètres dans les roseaux. C'est complètement surréaliste de se retrouver au milieu des roseaux, à quelques kilomètres de la côte, les pieds dans la vase, alors que le soleil se couche. Les oiseaux ne sont pas au rendez-vous malgré le canard électrique et les formes, Thierry sauve l'honneur en abattant deux canards presque de nuit. Je ne sais pas comment il a fait pour les voir ! Il faisait nuit quand son frère est passé nous chercher avec son amphibie à chenille (il faut aller au Québec pour savoir que ça existe !).

Malgré ce manque de chance de la météo, je me suis bien plus amusé que les fois précédentes en pourvoirie !

Gélinotte à Rouge-Matawin

Rouge-Matawin est une « réserve faunique » située au nord de Mont-Tremblant. Après un e nuit très courte (je suis parti du chez Thierry à 3 heures du matin pour être chez Asbed à 5, pour être au poste de Rouge-Matawin à 7). Belle météo, ciel d'un bleu parfait. Nous sommes là dans les grands espaces canadiens, loin de tout.

C'est là que Tangor m'a fait la plus grosse journée de chasse qu'elle n'ait jamais fait. Et pourtant elle n'a pas été chère payée : une gélinotte dans la journée. Nous avons eu aussi le plaisir de voir un tétras (très fugitivement hélas), il était perché en haut d'un sapin et est parti à notre approche.

Point noir de la journée : la chute d'Asbed au début de la journée. Résultat : neuf points de suture sous le genou. Au Québec on ne fait pas les choses à moitié !


Un petit chien qui s'éclate !


Le sens de la place...


Un chasseur heureux !

Les réserves fauniques et ZEC offrent des possibilités de chasse très intéressantes. La présence d'un Québécois est un plus qui permet de s'assurer que l'on est dans les habitats d'un gibier auquel nous ne sommes pas habitués.


La rosée du matin n'a pas eu raison de la volonté du chien !

Gélinotte et bécasse à Montréal

Plus classique et plus près des habitudes de chasse des Montréalais, une journée avec Asbed puis une autre où Michel nous a rejoint.

Nous avons donc chassé assez près de Montréal, dans de petits bois que l'un et l'autre connaissent bien et où ils trouvent régulièrement du gibier. La disparition de bois au profit de l'urbanisation et la concurrence entre chasseurs fait que le Québécois garde jalousement ses coins de chasse. Je remercie mes deux acolytes de m'avoir emmené dans leurs « spots ».

« Chez » Asbed, Tangor arrête une bécasse qui décolle vers lui : ce sera sa deuxième bécasse de la saison, il est aux anges ! En fin de matinée sur le deuxième terrain je prends une gélinotte bien travaillée et arrêtée par Tangor : le métier rentre !

Michel nous montre trois de ses bons coins. Nous avons hélas vu peu de gibier. C'est le genre d'aventure qui est arrivée à tout le monde lorsqu'un a eu des invités ! Je ne vais pas me plaindre non plus, nous avons vu deux bécasses, bien senties par les deux chiens, dont une particulièrement bien travaillée par Tangor. Asbed a raté la photo inratable ! Et un bel arrêt sur gélinotte au retour à la voiture de Celtick.


Un autre loisir de plein air tout québécois ! Entrainement en vue
de la saison hivernale.


Casse-crôute bien mérité. Asbed s'est toujours parfaitement
occupé des casse-croûtes.






Il y a bien une bécasse au bout de ton nez ! Elle a piété sur une
belle distance, mais tu as fini par la bloquer !


Hervé et Michel




Tangor semble bien sereine, contente du travail accompli.



Asbed, sa deuxième bécasse de la saison et la gélinotte. Les deux oiseaux ont été superbement arrêtés par Tangor.



Asbed et Hervé


Les deux travailleurs n'ont pas l'air exténué !

Souper de clôture à Laval

Ce soir Asbed m'avait invité au souper (c'est le parlé québécois) chez lui avec Michel. Comme il est d'origine arménienne, c'était l'occasion d'un gueuleton aux saveurs internationales : viande d'orignal et plats arméniens. Pour moi qui fais toujours honneur à la table, j'étais servi ! Un régal !

Nous avons terminé par une séance de photos animalières prises par Asbed. Michel était comme un enfant devant les canards, écureuils et autres animaux ! C'est ça les amoureux de la nature ! Il est vrai qu'Asbed a fait quelques photos particulièrement superbes (le lien vers sont site est en bas de la page).


Souper de clôture. Orignal et plats arméniens : les chasseurs sont gâtés !


Quand je vous dis que tout va bien !

Quelques autres photos d'Asbed :



Gélinotte

Le site d'Asbed : http://www.celtick.com


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